Décidément, l’époque est à la délation. Paradoxalement, même contre les officines dont c’est le cœur de métier : ce coup-ci, c’est la LICRA qui est sur la sellette, et sur sa propre sellette !
Juste avant la finale entre la France et la Croatie, la LICRA parisienne a envoyé un tweet étrange, à la fois très franco-patriotique (pour une fois) et très raciste (mais c’est pas la première fois). Dans l’emportement de notre troisième finale de Coupe du monde, on peut comprendre que le rédacteur de ce compte se soit un peu laissé aller... Mais n’est-ce pas dans l’emportement que l’on révèle sa vraie nature ?
Le proverbe juif dit que l’on connaît un homme de trois façons : dans sa colère, dans son porte-monnaie et dans son vin... Là il est question d’un mélange entre l’ivresse (de la victoire espérée) et la colère contre les Oustachis antisémites.
Mais c’était compter sans la vigilance d’un autre membre de la communauté de Lumière, qui a senti tout le bénéfice que les adversaires de l’association au poids politique et juridique démesuré pourraient en tirer. Le tout fait très drame familial dans l’atmosphère bleutée d’un soir de 15 juillet, un fait divers au fusil de chasse pendant une nuit de pleine lune...
@Licra_Paris c'est quoi ce message raciste de votre part ! le Parti des Indigènes de la République de la Raciste et Antisémite Houria Bouteldja doit être fière de vous déjà vous vous étiez porté parti civile contre Georges Bensoussan la honte et ça a présent ! Cc @_LICRA_ pic.twitter.com/rkrdiBYlQn
— Amos (@Amos2984) 16 juillet 2018
« La Licra n’est absolument pas solidaire de ce message posté par la Fédération de Paris de la Licra au sujet de la Croatie. Il ne peut s’agir que d’une erreur. Nous avons fait retirer immédiatement ce texte qui ne ressemble pas à la Licra, à ses militants, à son histoire et à ses combats. » (Mario Stasi, Président de la LICRA)
Pourtant, tout avait bien commencé, avec un petit topo sur la France multiculti qui gagne, la France antiraciste qui gagne – comprendre la France raciste qui perd –, ce genre de conneries 1 000 fois entendues depuis la création de SOS Racisme, dont la LICRA reste un fervent supporter. Sauf que le petit rédacteur de la LICRA Paris s’est pris les pieds dans le tapis en versant dans le racisme antiblanc, les Croates symbolisant selon lui une équipe « dramatiquement uniforme ».
Le meilleur arrive, avec une grosse louche d’Heures sombres, celles de la Croatie pronazie, et là on a le pompon : un gloubi-boulga de concepts de gauche antiraciste complètement foireux, et rigolos à la fois. On sent que le rédacteur – qui a probablement dû être exfiltré par le Mossad dans les geôles de Dimona – s’est pris les pieds dans plusieurs tapis collants...
Pour ne pas rester dans un anti-licratisme trop primaire, et pour ceux qui n’étaient pas nés en 1940, voici une leçon d’histoire sur les Oustachis, ces collaborateurs des nazis :
Conséquences du dérapage raciste de la LICRA Paris, et selon le site de Morandini :
« Dans la foulée, le président de la Licra, Mario Stasi, a demandé au président de la Licra-Paris, l’avocat David-Olivier Kaminski, de présenter sa démission et celle de son bureau. Mais, interrogé par l’AFP, ce dernier a exclu de quitter ses fonctions, se disant fort du "soutien de tout (son) bureau". »
Moralité : chez les sionistes, après un acte raciste, on ne démissionne pas, on s’accroche à sa fonction.